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  • Label Vert pour l'Open University

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    La célèbre Open University a publié fin Mars 2005 une étude très sérieuse intitulée:

     

     "Towards Sustainable Higher Education: Environmental impacts of campus-based and distance higher education systems"

     

    Vers un Enseignement Supérieur durable: Incidences des campus et systèmes d'enseignement à distance dans le supérieur sur l'environnement 

     

     

    Cette étude d'une cinquantaine de pages est la première du genre sur l'impact que peuvent avoir les systèmes de production et de distribution de cours dans l'enseignement supérieur - y compris avec l'utilisation d'Internet et du e-learning - sur la consommation en énergie.

     

    Elle fait partie du vaste projet "Factor 10" appelé ainsi car il cherche à identifier des moyens et des changements permettant de réduire de 60 à 90 % les émissions d'énergie dans trois secteurs prioritaires: les transports, la maison et  l'enseignement supérieur.

     

    L'enseignement supérieur ayant été retenu à cause de son fort potentiel à se développer (estimation du gouvernement britannique: 50% d'ici 2010) de part l'évolution de l'éducation tout au long de la vie, l'enseignement à distance, l'enseignement ouvert et à temps partiel.

     

    Les auteurs ont donc porté leur attention sur quatre cas de figure:

    • les cours traditionnels sur campus à temps plein 
    • les cours traditionnels sur campus à temps partiel
    • les cours à distance sur support papier
    • les cours délivrés en partie à distance de manière électronique

     

    pour en arriver aux conclusions principales suivantes:

    1. Les cours délivrés à distance consomment 90% d'énergie de moins et produisent  85% de CO2 en moins que les cours traditionnels.
    2. Les cours à temps partiel participent à une réduction de la consommation d'énergie à hauteur de 63% et de 62% pour le C02.
    3. Les cours e-learning ont un impact moindre par rapport aux cours à distance sur support papier avec une réduction d'énergie et de production de C02 de respectivement 20% et 12% (Ce qui est dû sans doute aux comportements des étudiants : tirages papier des cours offline et à l'utilisation d'internet la nuit)

      (...)

     

    Bien sûr, cette étude ne porte que sur l'incidence environnementale des différents systèmes de distribution de cours et en aucun cas sur leur valeur socio-économique, technique ou pédagogique. Mais elle donne quand même un argument de poids à l'utilisation du e-learning. 

     

    J'avais dans un précédent article "E-learning: une attitude très écologique"  évoqué l'éventualité d'un tel argumentaire dans mon combat quotidien (!) et je ne pense pas me tromper aujourd'hui en extrapolant les résultats de l'étude de l'Open University et en les appliquant au monde des entreprises.

     

    Les décideurs, responsables de formation et autres acteurs du e-learning auront maintenant grâce à cette étude un nouvel angle de lecture très officiel de la nécessité de "dématérialiser" la formation en participant activement au développement durable de la société.

     

    Pour certaines d'ailleurs, le pas est déjà fait (IKEA - pour ne pas la nommer - concilie déjà dans sa politique de formation respect de l'environnement et distribution de cours en ligne) et dans les universités, la Fac Verte est en marche.  A quand un label "entreprise verte"?

     

    Je vous laisse consulter l'étude dans son entité et n'oubliez pas de dire ce soir à vos enfants :  "éteignez les lumières, pensez aux ours blancs ... !". (idremeau)

     

    Intégralité de l'étude:
    http://www3.open.ac.uk/events/3/2005331_47403_o1.pdf